QUI N’A PAS DÉJÀ DÛ SUPPORTER TOUT UN TEXTE DE POWERPOINT EN MAJUSCULES ? C’EST PARFAITEMENT IMBUVABLE. Bon j’arrête ici, je vais devenir lourd.
Le recours aux capitales (pour les pros) ou majuscules (pour les autres) doit être fait avec parcimonie sur vos dias. Car l’audience aura l’impression que vous CRIEZ si vous tapez tout en capitales.
Difficile de dire comment cette convention s’est installée dans nos sms, mails et dias. Une chose me semble probable, c’est que ça doit s’être popularisé aux environs de l’ère de l’hyperconnexion. Alice Robb du New Republic essaie d’apporter quelques réponses ici.
La théorie d’un professeur d’université se référant aux Romains qui écrivaient tout en capitales pour rapporter les hauts faits des empereurs me fait bien rigoler (je ne me souviens pas avoir vu du latin écrit en bas de casse – pardon, en minuscules pour les pas-pros). En revanche, il est exact que les capitales EMPLISSENT L’ESPACE. Lorsque quelqu’un crie, nous sommes conscients du cri et non de la nuance. Un texte en capitales écrase donc de son poids tous les autres éléments de votre page. À utiliser avec parcimonie, donc.
Le gras, parlons-en aussi, tiens. À l’heure des mannequins anorexiques, du fitness acharné et du jeune alterné, le gras qui l’assume sort du lot avec mon tout respect. Dans votre texte aussi. On me pose parfois la question de savoir si l’on peut mettre des mots en gras dans une phrase. Mais bien sûr ! Utilisez tous les outils à votre disposition pour mettre en exergue les points clé de vos messages. Vous pouvez même utiliser de la couleur si ça vous chante. Mais faites dans la subtilité.
Pensez à une pièce symphonique ; la beauté vient de la nuance, des temps forts et des respirations. Imaginez si tous les instruments jouaient le plus fort possible (faisons abstraction du Heavy Metal pour cet exemple). Pas sûr que la finesse mélodique soit encore perceptible.
Gardez donc vos capitales pour les titres et quelques noms propres ou légendes de diagrammes, par exemple. Et pour ceux qui méritent votre colère.