Ceux qui ne vous aiment pas

Récemment, je suis tombé sur un article qui expliquait que 10% de votre audience, quelle qu’elle soit, ne… vous aime pas. Pourquoi ? Ne vous inquiétez pas, ceux qui ne vous aiment pas le font pour plein de bonnes raisons. Parce que vous leurs êtes passé devant à la cafèt, parce que vous avez une plus jolie voiture, parce qu’ils sont envieux de votre poste ou plus simplement parce que vous avez une tête qui ne leur revient pas.

Comme disait Fogiel, on ne peut pas plaire à tout le monde.

À la fin de mes séminaires, je fais bien sûr remplir un questionnaire de satisfaction aux participants. Eh bien, croyez-le ou non, je suis parfaitement dans les statistiques. Je suis très fier d’avoir moi aussi, mes 10% de participants qui… ne m’ont pas apprécié à ma juste valeur. D’ailleurs, je préfère ça à laisser les gens indifférents.

Toi aussi, cher lecteur, tu as sûrement tes 10% de l’assistance qui ne t’aiment pas. En fait, même si tu as la tête de Georges Clooney, tu arriveras à faire des mécontents. Surtout si tu as la tête de Georges Clooney, d’ailleurs.

Comme un homme (ou une femme) averti(e) en vaut deux, il est préférable de repérer ces personnes le plus vite possible. Reconnaissons-le, en tant que présentateur, vous êtes plutôt bien placé pour les voir. Soit ils ne vous regardent pas (j’ai eu un participant à mon séminaire qui ne m’a pas regardé une fois dans les yeux durant deux jours…), soit ils désapprouvent ostensiblement de la tête le moindre de vos propos. Ou pire, ricanent.

Alors qu’en faire ?

Même si je ne suis pas nostalgique de la période flower power, je crois que les mauvaises vibrations, ça existe. Ce n’est pas parce que je ne les vois pas qu’elles n’existent pas. Si vous vous focalisez sur ces personnes négatives en essayant de leur plaire à tout prix, vous allez juste épuiser votre énergie pour rien. Ne les ignorez pas non plus, mais tant qu’ils ne deviennent pas une nuisance confirmée en vous interrompant à tout bout de champ, ne leur accordez pas plus d’importance que nécessaire.

Et les autres ?

Car le bon côté des statistiques, c’est que si 10% ne vous aiment pas, il y a un autre 10% qui vous aiment bien. De nouveau pour une foultitude de raisons irrationnelles. Ceux-là sont faciles à repérer : ils vous sourient, hochent de la tête si votre discours leur paraît pertinent et d’une manière générale, ont l’air heureux d’être là. Que du bonheur. Comme il est bon d’avoir des amis dans la vie (des vrais, pas des amis Facebook), tirez parti de la situation. Posez-leur une question qui renforcera votre propos : « Qu’en pensez-vous, Aline ? », « Avez-vous déjà vécu cette expérience, Jérôme ? ». Interagissez avec votre audience mais ne prenez pas le risque inutile de vous adresser à une personne qui de toute façon n’attend qu’une occasion pour vous flinguer à bout portant.

À moins que vous n’aimiez jouer avec des allumettes et un bidon d’essence.